L’émission
« Une vie, une œuvre »
sera consacrée à Sandor Marai sur France Culture
le samedi 29 mars 2014 de 16h à 17h
« Une vie, une œuvre »
sera consacrée à Sandor Marai sur France Culture
le samedi 29 mars 2014 de 16h à 17h
par Laetitia Le
Guay
réalisation : Ghislaine David
réalisation : Ghislaine David
Sandor Marai s’est imposé comme l’auteur hongrois le plus lu en France, avec
des romans construits comme des thrillers, autour de secrets de famille,
d’événements mystérieux du passé (Premier Amour, Les Braises, L’héritage
d’Esther, les Mouettes, La Sœur). L’ascendant d’un être sur un autre, les
limites du langage, l’étrangeté de soi à soi-même et au monde sont des thématiques
récurrentes d’un univers romanesque aux récits implacables ; univers à la
violence sourde dont la psychanalyse n’est jamais très loin.
La vie de Sandor Marai fut itinérante : européenne et quasi-vagabonde dans la jeunesse, pour fuir la Terreur Blanche de 1919 ; hongroise pendant vingt ans ; américaine et italienne après le passage de la Hongrie dans la sphère soviétique et le choix par Marai de l’exil. Au-delà des circonstances politiques, le voyage est un mode d’être pour Sandor Marai, « une appréhension sensuelle du monde », écrit-il dans son Journal, « peut-etre la seule vraie passion de ma vie».». De plus en plus solitaire et difficile matériellement, mais fertile sur le plan littéraire, l’exil mènera Marai de New York à Salerne, en Italie, puis en Californie où il se donnera la mort à 89 ans, quelques mois avant la chute du mur de Berlin.
Témoin de la disparition du monde du 19e siècle, observateur du destin d’une Europe malmenée par le fascisme puis le stalinisme, Marai médite de livre en livre (Libération, Mémoire de Hongrie, Journal), sur les totalitarismes et l’humain, dans une écriture limpide qui, au fil des années, se condense, pour devenir de plus en personnelle, fragmentaire, poétique.
Il reste l’une des
grandes voix de la Mitteleuropa, aux côtés de Stefan Zweig ou Thomas Mann qu’il
admirait.
Avec la participation de :
Balázs Ablonczy, historien, directeur de l’Institut hongrois de Paris
François Giraud, auteur du blog http://sandor-marai.blogspot.com
Catherine Faye et Georges Kassai, traducteurs de Sandor Marai en français
Gabrielle Napoli, collaboratrice à la Quinzaine littéraire
Andras Kanyadi, maître de conférences à l'Inalco, qui a publié sous sa direction La Fortune littéraire de Sandor Marai (collectif), Edition des Syrtes, 2012
Daniel Rondeau, écrivain, journaliste, diplomate
Ibolya Virág, éditrice, traductrice
Source : franceculture.fr
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