lundi 28 octobre 2013

"La sœur" a reçu le Prix Jean Bernard 2012

L'Académie Nationale de Médecine a décerné à "La sœur" de Sándor Márai le Prix Jean Bernard 2012 (en l'honneur du Professeur Jean Bernard, grand hématologue et écrivain, académicien français).
Ce prix annuel est destiné à  honorer une œuvre littéraire sur la médecine.
Il a été remis à la traductrice du roman, Madame Catherine Fay.
 
La sœur, paru chez Albin Michel en  2011, est récemment paru en livre de poche.

jeudi 17 octobre 2013

"Les mouettes" en librairie, le 7 novembre

Présentation par Albin Michel, son éditeur

LES MOUETTES
Sándor MÁRAI
Traduit du hongrois par Catherine Fay
Collection « Grandes Traductions »
En librairie le 7 novembre 2013

LE LIVRE
« Pendant des dizaines d’années, j’ai traversé ce pont deux fois par jour et c’est la première  fois que je prête attention aux mouettes, songe-t-il. Je les regarde avec les yeux de cette  femme. Elle a les mêmes yeux gris vert que l’autre… des yeux d’oiseau ou d’animal. »
Lorsqu’il accueille dans son bureau du ministère la réfugiée finlandaise venue demander un  permis de séjour et de travail, le haut fonctionnaire est saisi : il croit reconnaître une jeune  fille jadis aimée et qui s’est donné la mort cinq ans plus tôt par amour pour un autre. Simple  hasard ou signe du destin ? Qui est cette « mouette » venue de si loin et qui prétend se  nommer Aino Laine, « vague unique » en finnois ?
Cette rencontre énigmatique, dont la tension est accrue par l’imminence de la guerre et  l’attente d’un coup de téléphone, crucial pour l’homme comme pour le sort du pays, pourrait  déboucher sur une révélation, à moins qu’elle ne fasse qu’épaissir le mystère des êtres.  Comme dans Les Braises, écrit un an plus tôt, ou Divorce à Buda, ce roman où s’exprime la  subtilité du grand écrivain hongrois confronte un homme et une femme à leur passé dans un  de ces face à face somnambuliques et prenants dont Márai a le secret.

dimanche 13 octobre 2013

Appartement à louer

(Kiadó lakás)
extrait de Ciel et terre, d'après la traduction allemande d'Ernö Zeltner

Je passe devant notre maison de Kassa et je vois à une fenêtre du rez-de-chaussée l’avis manuscrit « Appartement à louer ». Le concierge me conduit au premier étage, il a toutes les clés. Oui, dit-il, l’appartement est vide, il est à louer, et il ouvre la porte sur la grande salle à manger.
Quand nous en étions partis, la maison où j’avais passé mon enfance avait été vendue aux enchères et un ramoneur avait emménagé dans l’habitation. Lui-même se servait des pièces du bâtiment sur le jardin et désirait louer les beaux locaux d’habitation. Sans un mot je regardais autour. Ici c’était la salle à manger, la partie la plus haute, avec des colonnes et des arcs, d’où un escalier conduisait dans la grande salle basse marron, où se trouvait le poêle de faïence. De là on pénétrait dans la pièce sombre, la chambre à coucher du père, cette grotte secrète, un genre de caverne de chef indien avec des dessins de buffles sur les murs, puis la grande pièce sur la rue avec les murs à arcades, le beau sol et les niches noblement arquées dans le mur pour la bibliothèque. Tout cela est maintenant vide et serait à louer. Je regardais intéressé autour de moi, le chapeau et les gants dans la main gauche, et posais quelques questions factuelles au concierge.
pour lire la suite cliquer sur

samedi 5 octobre 2013

Un nouveau roman de Márai traduit en français

A paraitre en novembre, chez Albin-Michel
Les mouettes
traduction de Catherine Fay

Un roman qui dans le temps (1943) se situe entre "Les Braises", le livre qui a donné à Sándor Márai sa notoriété en France et un autre chef d'œuvre "La sœur" dont la traduction est parue il y a deux ans.
 
On y retrouve l'art de la conversation, envisagée presque comme un combat, qu'affectionne Márai. Deux êtres étrangement liés par une ressemblance se (re)trouvent dans un Budapest à côté de la guerre. Un Budapest tout de même englué dans le conflit mondial, dans lequel chacun des deux est impliqué d'une certaine manière.
 
Ambiance hivernale, glaciale, nocturne. Un roman en noir et blanc où Márai fait une fois encore preuve de son grand talent pour décortiquer les ressorts intimes des hommes et des femmes.