mardi 21 mai 2013

Sindbad torna a casa

Pour celles et ceux qui lisent l'italien, signalons la parution récente de "Sindbad torna a casa" traduction par Marinella d'Alessandro de "Szindbád hazamegy". Ce roman que Sándor Márai écrivit en 1940, est un hommage à Gyula Krúdy écrivain du début du 20ème siècle que Márai vénérait comme un maître et qui tout au long de sa vie avait périodiquement écrit des romans autour du personnage de Sindbad, un véritable double de lui-même.
 
Extraits de la présentation :


* le personnage représenté sur la couverture
n'est pas Krúdy, mais Zoltán Latinovits
dans le film "Szindbád" de Zoltán Huszárik (1971)
... in una mattina di maggio, Sindbad esce dalla sua abitazione nel sobborgo di Óbuda con l'intenzione, una volta tanto, di tornare presto e provvisto di denaro e regali per la figlia e la moglie ... Ma dopo aver ceduto alla tentazione di salire su una carrozza pubblica – una delle ultime –, i buoni propositi cominciano impercettibilmente a svaporare ... E come in sogno, lasciandosi scivolare in una morbida flânerie, Sindbad rivisita quel mondo scomparso vagabondando e indugiando nei luoghi che ancora ne conservano le tracce: dal bagno turco, dove «Occidente e Oriente si confondevano nella nebbia bollente», ai caffè – «pacifiche isole della solitudine, della meditazione, della memoria e dei passatempi silenziosi» –, a uno di quei ristoranti dove ancora si avverte, «nel profumo dello spezzatino e nell'acidulo odore di birra», la sensazione di vita che pervade l'ungherese allorché legge i grandi poeti nazionali. Per imboccare infine la via di casa solo verso l'alba – prendendo congedo, forse per sempre, da quella città dove tutto pare dimezzato, «come se il piccone del tempo avesse demolito il nobile, prestigioso edificio del passato».
 

Buste de Gyula Krúdy à Óbuda
... un matin de mai, Sindbad sort de chez lui dans le faubourg d'Óbuda avec l'intention pour une fois, de revenir vite, bien pourvu d'argent et de cadeaux pour sa fille et pour sa femme ... Mais après avoir cédé à la tentation de monter dans un fiacre publique – un des derniers – ses bonnes résolutions commencent doucement à s'évaporer ... Et comme dans un rêve, se laissant glisser dans une douce flânerie, Sindbad, dans un vagabondage hésitant, revisite ce monde disparu dans les lieux qui en conservent encore la trace : depuis le bain turc où "l'Occident et l'Orient se confondaient dans un brouillard brûlant" jusqu'aux cafés – "ces îles pacifiques de la solitude, de la méditation, de la mémoire et des passe-temps silencieux" – ou à l'un de ces restaurants où se perçoit encore, "dans le parfum du ragoût et l'odeur acidulée de la bière", la sensation de vie qui envahit le hongrois lorsqu'il lit les grands poètes nationaux. Pour finir par prendre le chemin de la maison seulement au petit matin – prenant congé, peut-être pour toujours, de cette ville où tout parait coupé en deux, "comme si la pioche du temps avait démoli l'édifice noble et prestigieux du passé".