Le printemps n’a pas
qu’odeur, couleur, lumière réfractée, littérature, mode, radis et jeunes
oignons, mais aussi une puissance de guérison dangereuse, sauvage. Au printemps
les bains, les eaux thermales, les herbes médicinales fraîches agissent sur le
corps humain avec une énergie comme jamais autrement : il faut traiter cela
très prudemment, comme avec un mystérieux remède miraculeux. Une gorgée de trop
d’eau thermale, cinq minutes de trop dans les thermes, quelques brins de plus
d’herbes de printemps et l’équilibre de ta vie bascule. Le printemps est une
médecine, mais aussi un poison, comme toute la vie, dont il est une expression
aiguë, sauvage.
Extrait de "Ég és föld" (Terre et ciel)
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